Prendre des risques
« Est-il plus censé de reproduire une erreur, ce qui nous mène inexorablement à la reproduction de l’erreur et à l’échec, sous prétexte que c’est plus socialement accepté ou est-il finalement moins risqué de faire ce que l’on pense quand on a quelques raisons de penser qu’il faut faire autrement ?
Au bout du compte, les conseilleurs ne sont pas les payeurs, dans une société contemporaine, on est moins jugé par les autres que par les faits. Finalement, nous devons assumer les résultats de notre vie, de nos choix, et personne ne se substituera à nous pour le faire de façon véritablement profonde. Donc prenons des risques, assurément cela nous permettra à la fois de nous apaiser, et probablement de nous rendre plus « réalisés », plus épanouis. Statistiquement à l’échelle d’une société, une société qui prend des risques évolue, une société qui n’en prend plus, en réalité, en prend un autre, c’est celui de l’immobilisme et de l’inadaptation ».
Muscler notre pré-frontal
En 2011 déjà, Jacques Fradin, médecin, chercheur en neurosciences cognitives, expliquait en quoi les neurosciences et les thérapies cognitives nous éclairent sur les modes mentaux selon lesquels nous fonctionnons en fonction des situations: le mode mental automatique ou préfrontal (système limbique) et le mode mental adaptatif (cortex préfrontal), le premier gérant le connu, le deuxième, l’inconnu notamment lié au risque. Entretien réalisé par Dominique Huret
En résumé, pour faire autrement, il est important de prendre des risques, pour prendre des risques il est important de savoir gérer l’inconnu. Pour faire face à l’inconnu, il va être nécessaire de « muscler » notre cortex préfrontal, la partie de notre cerveau qui nous permet de savoir gérer efficacement l’inconnu.